L (numéro 2) est née !

J’ai, une fois de plus, l’immense chance et joie de revivre tout ça et de vous annoncer la naissance de L., notre deuxième merveille de la Vie.

Un accouchement de rêve (merci la péridurale) par voie basse cette fois ; à 39 SA+6, jeudi 29 mars à 10h09.

Un déclenchement était prévu pour le lendemain, à 40 SA revolues, mais elle a pris les devants ! Elle mesure 50 cm et pèse 3,210 kg.

Je vous embrasse et vous envoie de mon Bonheur…

« L. va avoir une soeur ! »

Je n’ai pas rêvé.

Ce sont les mots prononcés par l’échographiste de la maternité cet après-midi lors de l’échographie précoce des 18 SA.

Notre deuxième (!!!) fille se porte merveilleusement bien… et nous sommes tous en joie.

13ème protocole : transfert d’un embryon / blastocyste vitrifié (TEV) de 6 jours le 13/07/17

Par où commencer ? Comment le dire ? Pourquoi revenir ici après 28 mois de « silence » ? Les réponses seraient bien trop longues, compliquées même. Et puis aussi sans doute pour redonner un peu d’espoir à ceux qui l’ont perdu.

Après déjà 3 ans de ce tourbillon de bonheur, ce qui m’arrive est surréel.

Côté blogo, on s’était arrêté là : la roue avait enfin tourné pour nous puisque naissait notre merveilleuse L. en avril 2015…

…Et puis… Je ne sais pas parler maternité… Mais ce qui me vient, là, comme ça, c’est que :

j’ai eu la chance de savourer chaque jour grâce au congé parental d’un an, j’ai allaité 16 mois (ça me paraît encore toujours irréel… les plus beaux jours de ma vie…), L. se plaît tellement dans sa micro-crèche parentale, elle est propre depuis qu’elle a 2 ans, parle incroyablement bien (le bilinguisme semble être un gros +++ !), elle est si belle, si joyeuse et pétillante qu’elle ne passe vraiment pas inaperçue. Je m’égare…

Donc on en était là.

Et 3 ans après, on va peut-être avoir un autre enfant.

Je suis enceinte.

Protocole gagnant de 2014 appliqué à la lettre, mais avec son lot de complications comme :

  • la découverte d’une nouvelle recrue, j’ai nommé l’adénomyose… et donc rajout d’une pilule (Minidril) au traitement de choc initial (à continuer jusqu’à 12 SA),
  • des règles qui ne sont jamais arrivées après la fin du Minidril et donc pas de feu vert pour commencer la stimulation de l’endomètre
  • ceci entraînant le début tardif du traitement de stim -débuté seulement 17 jours avant le TEV au lieu de 25 jours avant-,
  • un duo de choc de la clinique (Docteur M. et coordo A.) qui ne fait plus partie de l’équipe de Reprofit et donc une prise en charge parfois bancale (mais ça, on s’en fiche quand on a un Number 4 qui tient les rennes),
  • un transfert effectué avec le statut de « parents » et donc, une organisation à trouver…

Quasi 3 ans jour pour jour après, nous sommes retournés à Brno, dans cette ville si chère à mon coeur et qui a une atmosphère toute particulière. C’est bouleversant de revenir sur les traces de notre fille. Beaucoup d’émotions. Les larmes montent facilement en pensant à nos deux blastocystes que j’aime appeler « le cru L. » ou « la fournée L.« .

Nous sommes donc allés transférer un de nos deux beaux blastocystes (un HB de grade 2, vitrifié à J6). Je dis « un » mais nous voulions « deux ». Non pas pour « risquer » la grossesse gémellaire -et toutes les possibles complications du fait de mon grand âge- mais, comme pour L, simplement pour augmenter les chances d’une « seule » accroche. Mais il semblerait que quand on est déjà parents, les choses prennent un nouveau tournant puisque là où autrefois c’était une évidence de transférer deux, on nous l’interdit désormais.

Un transfert réalisé dans de très bonnes conditions… « médicales », j’entends.

En revanche, une situation très inconfortable dans la mesure où on ne nous a quasiment pas laissé le choix quant à celui d’en transférer un ou deux. Je n’ai pas apprécié le :

1/ « you can die with the transfer of 2« , rapport à mon utérus cicatriciel… (juste en passant, j’ai eu le plus bel accouchement du monde malgré une césarienne ; mon col ne s’est jamais ouvert…),

2/ changement d’avis de mon homme (« pas question de prendre le moindre risque, on n’en transfère qu’un ! ») qui plussoyait les dires de la doc (qui, nous l’apprenons le jour du TEV, a changé… j’apprends alors que le mien est en vacances… j’aurais apprécié qu’on me prévienne, juste…).

Number 4, toujours aussi formidable (je l’aime tant !!!) nous avait aussi fortement déconseillé le transfert de 2, mais bon, que voulez-vous, on ne se refait pas !

On n’en a donc transféré « qu' »un… mais quel « un » !

Même si c’est trop tôt et que je ne suis qu’à 6SA+4, comment expliquer (hormis le fait d’avoir trouvé le bon traitement anti cellules tueuses…) la réussite en un transfert (là où on avait mis des années avant que ça ne s’accroche durablement) ?

On ne saura jamais. La vie est incroyable. Je marche encore sur des oeufs mais avoir vu et entendu notre embryon me donne à nouveau de l’espoir. Une petite soeur ou un petit frère pour L. qui, très étonnamment, depuis déjà plusieurs mois, réclame (« je veux une soeur ! » ou alors « il est où ma frère ?« ). Ca peut donc être possible. J’ai envie d’y croire.

L’inscription à la maternité (la même super mater que pour L.) est faite.

Merci à celles qui m’ont suivie et épaulée aussi lorsque, suite à une erreur de dosage de bêta HCG du labo (fallait que ça tombe sur nous, le truc qui arrive pour ainsi dire jamais…), je pensais que la grossesse s’était arrêtée. Le biologiste du labo m’a rappelée le lendemain, mal à l’aise et se confondant en excuses expliquant une « erreur machine » et qu’il faut lire 7500 ui et non 2100 comme annoncé… J’ai cru mourir. Dans ma tristesse de la veille, j’ai tout fait pour faciliter la-chose (comme danser en portant L. dans mes bras en sautant, sautant, sautant…). Mais la vie en a décidé autrement. Erreur du labo donc. Mieux vaut dans ce sens. Je me dis que c’est un signe de la Vie, un truc peut-être pour me rappeler une fois encore combien tout ceci est fragile et précieux, pour mieux savourer la chance qui m’est donnée, pour la deuxième fois, de vivre une vraie grossesse.

Allez, je récapitule, comme j’aime :

13/07/17 : TEV d’un HB2 de 6 jours. L’autre, tout aussi beau, a pu être vitrifié une deuxième fois (les deux étaient sur une même paillette). 80 % de chance qu’il soit à nouveau transférable une fois dévitrifié.

17/07/17, DPO 10 : dosage bêta HCG 6 ui. Certaines vont bondir mais pourquoi attendre quand on peut savoir si accroche il y a ou pas ? Vu mon traitement ultra lourd, j’ai besoin de savoir si accroche il y a eu ou pas…

18/07/17, DPO 11 : test urinaire +++ (j’ai pris 15 photos de cet objet diabolique… sacralisé pour le coup).

19/07/17, DPO 12 : dosage bêta HCG 23 ui.

21/07/17, DPO 14, 4 SA : dosage bêta HCG 86 ui.

24/07/17, DPO 17 : dosage bêta HCG 471 ui.

26/07/17, DPO 19 : dosage bêta HCG 1035 ui.

27/07/17, DPO 20 : échographie n°1 : GIU => sac gestationnel de 6 mm DANS l’utérus.

28/07/17, DPO 21, 5 SA : 2511 ui.

02/08/17, DPO 26 : 7500 ui.

03/08/17, DPO 27 : 9063 ui.

08/08/17, DPO 32, 6 SA+4 : échographie n°2 : embryon de 7,1 mm de LCC, activité cardiaque : 116 bpm. La suite, ici.

Vive la vie et VIVE LE DON !

L. est née !

Je suis en train de réaliser le rêve de toute femme en mal d’enfant.

Je n’aurais jamais pensé écrire ce que j’écris aujourd’hui ici. Sur mon blog.

J’ai l’immense joie d’annoncer la naissance, samedi 4 avril, de notre merveille.

L. est magnifique, sublime… plus que cela même… Elle est au-delà de toutes nos espérances.

50 cm et 3,830 kgs de pur bonheur !

Notre vie vient de basculer.

Je suis maman. Mon homme est papa. Nous sommes enfin une famille… et puis… les mots me manquent…

Grossesse tardive : « A 38 ans, j’ai fait congeler mes ovocytes en Espagne »

Retarder l’âge de la maternité accroît les risques d’infertilité. C’est ce qui a poussé Catherine à faire vitrifier plusieurs de ses ovocytes dans une clinique de Valence pour les utiliser plus tard pour une fécondation. « Au moins j’aurais mis toutes les chances de mon côté. » Témoignage.

L’article de Claire Hache est publié dans l’Express de ce jour. Ca se passe ici.

 

« Il faut encourager la procréation par don »

Un article publié hier dans ladepeche.fr et qui a le mérite de traiter du don d’ovules…

Ca se passe ici.

Levée de l’anonymat des donneurs de sperme, endométriose et PMA au Canada

Il s’en passe des choses ces derniers temps dans l’actualité liée à l’AMP.

Je vous propose 3 articles liés à cette actualité :

  1. Pourquoi faudrait-il lever l’anonymat des donneurs de sperme ? Article du 3 mars 2015 paru dans lalibre.be. Ca se passe ici
  2. Endométriose : Julia, mère après 7 ans de galère. Article de lexpress.fr du 6 mars 2015. Ca se passe ici.
  3. Leur rêve d’avoir un autre enfant compromis. Article du journaldemontreal.com de ce jour. Ca se passe ici.

 Bonne lecture !

 

Science et religions se penchent sur l’embryon humain : « Le statut de l’embryon » dans « Révolutions Médicales », sur « France Culture »

Je partage une autre émission de grande qualité sur France Culture sur un sujet passionnant : l’embryon et son statut.

Les invités du Pr Frydman

  • Le Docteur Dalil Boubakeur, médecin, recteur de la Grande Mosquée de Paris et Président du Conseil Français du  Culte Musulman,
  • Le Père jésuite Bruno Saintôt, directeur du département d’éthique biomédicale du Centre Sèvres,
  • Le Rabbin Michaël Azoulay, membre du Comité National d’Ethique de 2008 à 2013,
  • Le Docteur Paul Atlan, gynécologue.

Les points traités

  • Quels sont les courants de pensées et les conceptions religieuses autour du statut l’embryon ? ;
  • Quand commence la vie, quand commence la personne humaine ? ;
  • La personne humaine se constitue-t-elle progressivement dans le temps ou faut-il considérer l’embryon humain dès le stade la fécondation ? ;
  • L’embryon est-il une personne potentielle ou une potentialité de personne ?
  • Quelle médecine régénérative et quelle attitude vis-à-vis des recherches sur les cellules souches ? ;
  • Quel est/sera l’attitude des religions vis-à-vis de toute innovation  scientifique qui concerne l’AMP ?
  • Qu’en est-il de la recherche sur l’embryon ?
  • Quel avenir pour les embryons surnuméraires en cas d’absence de projet parental ?
  • Quelle est la situation de la France par rapport à la vitrification des ovocytes ?
  • Le retard de la France concernant la recherche sur les gamètes

Ca dure un peu moins d’une heure et ça se passe ici, à podcaster.

Bonne écoute !

Fin de grossesse… et nostalgie…

Je n’arrive plus à écrire. Alors, ceci est le premier et le dernier billet personnel sur ma grossesse.

J’écrivais ma tristesse, mon désespoir, mes désillusions et maintenant que ce bonheur BONHEUR si inespéré est enfin au creux de moi et bientôt dans nos bras, je ne parviens plus à mettre des mots sur cet immense chamboulement dans nos vies depuis que je suis enceinte.

Je me suis aussi beaucoup auto-censurée pendant ces 8 derniers mois. Crier son bonheur quand on sait qu’on est lue par des femmes et hommes en souffrance, c’est déplacé. J’avoue avoir (parfois) détesté cela quand j’étais moi-même en attente pensant que la réussite des autres ne présageait en rien la nôtre ; ce qui ne m’empêchait (certes) pas de me réjouir -surtout pour celles aux parcours particulièrement compliqués-. Mais inexorablement, la réussite des autres me renvoyait à nos nombreux échecs.

Je ne sais pas trop ce que va devenir ce blog. En « PMA addict », si le temps me le permet, je continuerais sans doute à faire un peu de veille. Mon blog a vu le jour quand j’étais au plus mal, que je souhaitais partager mon expérience et échanger autour de nos difficultés pour avancer et surtout ne pas sombrer. Il m’a en quelque sorte « sauvée » et je n’en retiens que du bon, à commencer par vous toutes, mes combattantes, rencontrées et/ou avec qui j’échange et qui m’êtes si chères.

Aujourd’hui, alors que je suis dans mon 9ème mois, j’ai quand même envie de dire combien j’ai été heureuse pendant cette grossesse. Comme « shootée à une drogue », j’avais écrit une fois… Tout le temps, sans interruption. Les hormones de la grossesse ont fait de moi une véritable inconditionnelle de la grossesse.

J’ai si hâte de rencontrer notre fille, la respirer, la cajoler, l’embrasser… lui murmurer tout ce que j’ai toujours secrètement espéré lui dire. Mais Il ne me reste plus que quelques jours (semaines ?) pour savourer pleinement et profiter égoïstement d’elle dans mon ventre. Elle est tellement attendue par tous (famille et amis…). Tout est prêt pour l’accueillir comme il se doit. Notre appartement parisien a été complètement réaménagé. Des travaux ont été faits et chaque espace a été ultra-optimisé (j’ai découvert chez mon homme de grandes qualités insoupçonnées de bricoleur !). J’espère qu’elle ne manquera de rien. En tout cas, pas de notre amour. Ca, c’est certain.

Mon homme s’est beaucoup investi dans cette grossesse. Il était présent à tous les rendez-vous à la maternité et aux (presque !) 15 échographies… sans compter les cours de préparation à l’accouchement, l’haptonomie et les rendez-vous avec notre sage-femme libérale

Je suis si fière de lui. Je sais qu’il sera un papa merveilleux (il s’en inquiète d’ailleurs et je pense que c’est très bon signe !). Je l’aime de toutes mes forces. Être dans ses bras et sentir notre fille bouger entre nous deux : je ne connais, pour l’instant, rien de plus doux.

Il m’est arrivé de pleurer. J’ai pleuré car j’ai réalisé que j’étais bel et bien enceinte. Et pas qu’un peu. Enceinte d’un beau bébé. Viable. Qui ne sera pas prématuré -puisque dans ma 38ème SA-. Enceinte de mon enfant que j’ai tant espérée. Je suis tellement nostalgique de ma grossesse. J’ai pourtant profité de chaque instant, de chaque minute. Même quand j’étais au plus mal le 1er trimestre, la tête par-dessus la cuvette et malade… Car je savais que ça allait passer et que je ne revivrais sans doute plus jamais cela.

Je retiens de ma grossesse une grossesse idéale, sans encombre, sans difficulté, à l’aube de mes 39 ans. Je me suis souvent demandé comment la vie pouvait basculer ainsi. Comment passer de « tout compliqué » à « tout facile » ? La roue a véritablement tourné. Et c’est déjà la fin.

On aura mis presque 6 ans pour toucher du doigt notre rêve. Les chances de concevoir à nouveau restent minces. Lorsque j’écris cela, je mesure pleinement notre chance. Il n’y aucune tristesse dans mes propos. Bien au contraire. Nous avons une chance incroyable puisque nous sommes une famille.

Je peux aujourd’hui, en toute objectivité, affirmer et dire très clairement que si TOUT était à refaire, nous le referions.

Ce parcours a laissé des traces indélébiles. J’ai toujours un pincement au coeur lorsque je pense à nous toutes et que je vois que c’est parfois si simple pour certains mais je me sens tellement chanceuse que je n’envie plus personne. Ni femmes enceintes, ni mères. Car je suis à mon tour enceinte et mère.

Quand on dit qu’il faut vivre les épreuves, même les plus difficiles, pour se forger et en tirer ensuite quelque chose de constructif… C’est vrai. Si nous n’étions pas passés par la case PMA, FC à répétition, examens douloureux et intrusifs et analyses en tous genres… nous n’aurions sans doute pas savouré ce bonheur à sa juste valeur. Nous aurions été un couple lambda, heureux d’être bientôt une famille, d’accueillir en son sein un bébé. Bien sûr.

Mais notre bonheur est sans nom. Notre joie est quotidienne.

Je relativise désormais absolument tout. Je ne me reconnais plus. Je rayonne. Mon coeur rayonne. Jamais je ne me serais autant admirée dans le miroir. Ce corps que je ne reconnaissais plus et qui me trahissais sans cesse, je l’ai si longtemps et tellement souvent détesté. Aujourd’hui, je suis en confiance. Ce même corps ne cesse de me surprendre depuis juillet.

Ma fille, dans mon corps, se sera accrochée jusqu’au bout. Je suis si fière d’elle !

Je me remémore encore les litres de sang perdus lors du décollement en août dernier. Tout prêtait à croire aux mêmes conséquences catastrophiques que les précédents arrêts de grossesse. Mais non. Ma fille s’est accrochée. Elle a fait une apparition magique à l’échographie. Il n’y a pas eu de 4ème FC. Et je nous revois, abasourdis, enlacés dans les couloirs de cet hôpital, pleurant dans les bras l’un de l’autre, de soulagement et de bonheur…

On me dit souvent que notre persévérance aura payé. C’est vrai, je ne peux le nier. Nous étions à rien de tout arrêter et avons persévéré…

MAIS, MAIS, MAIS, je sais aussi et surtout que nous avons eu beaucoup, beaucoup de chance. Le bon traitement a enfin été trouvé. Je dois cette réussite un peu à notre ténacité mais surtout beaucoup à la science.

Vive la vie, vive la science, vive le don !