Réveillée ce matin (nuit plutôt !) à 4h par ce terrible cauchemar : notre seul, unique et si précieux embryon a stoppé son évolution.
Trois heures plus tard, je décide d’appeler le labo pour en savoir plus. Mais je n’en saurais pas plus… Nous devons sagement attendre dimanche. C’est le matin même que nous découvrirons s’il y aura transfert ce jour… ou pas…
Pour les concernées, comment cela se passe-t-il dans vos centres ? Pouvez-vous obtenir des informations ?
Je me demande s’ils vérifient le développement de l’embryon tous les jours, s’ils appellent les couples concernés avant la date prévue du transfert en cas d’arrêt de développement en cours de route (ce qui est malheureusement très fréquent). D’ailleurs, peut-être ne peuvent-ils pas vérifier tous les jours (pour des histoires d’optimisation de la culture prolongée)… ?
Beaucoup de questions. Je n’y crois pas du tout à son évolution.
Pourquoi ça marcherait enfin au bout de 9 tentatives PMA ? Pourquoi ça serait enfin la bonne pour moi, IO de 37 ans avec des cellules tueuses à profusion dans l’endomètre et en essai depuis 4 ans avec 3 FC à mon actif (moi, radoter ?) ?
Nous devons sagement patienter jusqu’à dimanche 7h15 précises… Cette attente me semble interminable. Et puis pour rajouter une couche de stress, voici sur quoi je tombe (un article scientifique, hein, ça se passe ici !) dont voici un extrait :
« Le transfert d’embryons humains au stade blastocystes n’est ni un concept ni une technique nouvelle. Réalisé par plusieurs équipes en routine par coculture depuis 1992, de bons résultats ont été obtenus en particulier chez des patientes dites mauvaises implanteuses, mais sans que l’on sache si le succès était dû à une meilleure sélection embryonnaire ou un meilleur développement du fait de facteurs
produits par les cellules co-cultivées ou du fait d’une meilleure synchronisation utérus/embryon. (…)
Cependant le transfert de blastocyste a aussi montré ses limites : la plus importante étant le taux réduit d’embryons clivés atteignant le stade blastocyste (40 à 50% maximum) ce qui représente une perte importante d’embryons pour les couples.
Papanicolaou et al en 2008 sur une méta analyse montre qu’il existe un meilleur taux de grossesses quand on transfère à J5 comparé au transfert de J3 si le
nombre d’embryons transférés est équivalent. La Cochrane data base en 2007 avait montré une amélioration des taux de grossesses au stade blastocyste avec effectivement un taux significativement plus élevé d’annulation en J5 pour arrêt de développement embryonnaire.
Une récente étude nantaise, a établi un modèle permettant de prédire la réduction du risque d’absence d’évolution de J3 à J5 en prenant en compte et de façon indépendante, l’âge de la patiente , le aux de fécondation, le nombre d’embryons à 6-8 cellules à J3. A creuser si l’on veut pouvoir améliorer les chances d’implantation par le biais de la culture prolongée sans risquer d’annuler le cycle. »