13ème protocole : transfert d’un embryon / blastocyste vitrifié (TEV) de 6 jours le 13/07/17

Par où commencer ? Comment le dire ? Pourquoi revenir ici après 28 mois de « silence » ? Les réponses seraient bien trop longues, compliquées même. Et puis aussi sans doute pour redonner un peu d’espoir à ceux qui l’ont perdu.

Après déjà 3 ans de ce tourbillon de bonheur, ce qui m’arrive est surréel.

Côté blogo, on s’était arrêté là : la roue avait enfin tourné pour nous puisque naissait notre merveilleuse L. en avril 2015…

…Et puis… Je ne sais pas parler maternité… Mais ce qui me vient, là, comme ça, c’est que :

j’ai eu la chance de savourer chaque jour grâce au congé parental d’un an, j’ai allaité 16 mois (ça me paraît encore toujours irréel… les plus beaux jours de ma vie…), L. se plaît tellement dans sa micro-crèche parentale, elle est propre depuis qu’elle a 2 ans, parle incroyablement bien (le bilinguisme semble être un gros +++ !), elle est si belle, si joyeuse et pétillante qu’elle ne passe vraiment pas inaperçue. Je m’égare…

Donc on en était là.

Et 3 ans après, on va peut-être avoir un autre enfant.

Je suis enceinte.

Protocole gagnant de 2014 appliqué à la lettre, mais avec son lot de complications comme :

  • la découverte d’une nouvelle recrue, j’ai nommé l’adénomyose… et donc rajout d’une pilule (Minidril) au traitement de choc initial (à continuer jusqu’à 12 SA),
  • des règles qui ne sont jamais arrivées après la fin du Minidril et donc pas de feu vert pour commencer la stimulation de l’endomètre
  • ceci entraînant le début tardif du traitement de stim -débuté seulement 17 jours avant le TEV au lieu de 25 jours avant-,
  • un duo de choc de la clinique (Docteur M. et coordo A.) qui ne fait plus partie de l’équipe de Reprofit et donc une prise en charge parfois bancale (mais ça, on s’en fiche quand on a un Number 4 qui tient les rennes),
  • un transfert effectué avec le statut de « parents » et donc, une organisation à trouver…

Quasi 3 ans jour pour jour après, nous sommes retournés à Brno, dans cette ville si chère à mon coeur et qui a une atmosphère toute particulière. C’est bouleversant de revenir sur les traces de notre fille. Beaucoup d’émotions. Les larmes montent facilement en pensant à nos deux blastocystes que j’aime appeler « le cru L. » ou « la fournée L.« .

Nous sommes donc allés transférer un de nos deux beaux blastocystes (un HB de grade 2, vitrifié à J6). Je dis « un » mais nous voulions « deux ». Non pas pour « risquer » la grossesse gémellaire -et toutes les possibles complications du fait de mon grand âge- mais, comme pour L, simplement pour augmenter les chances d’une « seule » accroche. Mais il semblerait que quand on est déjà parents, les choses prennent un nouveau tournant puisque là où autrefois c’était une évidence de transférer deux, on nous l’interdit désormais.

Un transfert réalisé dans de très bonnes conditions… « médicales », j’entends.

En revanche, une situation très inconfortable dans la mesure où on ne nous a quasiment pas laissé le choix quant à celui d’en transférer un ou deux. Je n’ai pas apprécié le :

1/ « you can die with the transfer of 2« , rapport à mon utérus cicatriciel… (juste en passant, j’ai eu le plus bel accouchement du monde malgré une césarienne ; mon col ne s’est jamais ouvert…),

2/ changement d’avis de mon homme (« pas question de prendre le moindre risque, on n’en transfère qu’un ! ») qui plussoyait les dires de la doc (qui, nous l’apprenons le jour du TEV, a changé… j’apprends alors que le mien est en vacances… j’aurais apprécié qu’on me prévienne, juste…).

Number 4, toujours aussi formidable (je l’aime tant !!!) nous avait aussi fortement déconseillé le transfert de 2, mais bon, que voulez-vous, on ne se refait pas !

On n’en a donc transféré « qu' »un… mais quel « un » !

Même si c’est trop tôt et que je ne suis qu’à 6SA+4, comment expliquer (hormis le fait d’avoir trouvé le bon traitement anti cellules tueuses…) la réussite en un transfert (là où on avait mis des années avant que ça ne s’accroche durablement) ?

On ne saura jamais. La vie est incroyable. Je marche encore sur des oeufs mais avoir vu et entendu notre embryon me donne à nouveau de l’espoir. Une petite soeur ou un petit frère pour L. qui, très étonnamment, depuis déjà plusieurs mois, réclame (« je veux une soeur ! » ou alors « il est où ma frère ?« ). Ca peut donc être possible. J’ai envie d’y croire.

L’inscription à la maternité (la même super mater que pour L.) est faite.

Merci à celles qui m’ont suivie et épaulée aussi lorsque, suite à une erreur de dosage de bêta HCG du labo (fallait que ça tombe sur nous, le truc qui arrive pour ainsi dire jamais…), je pensais que la grossesse s’était arrêtée. Le biologiste du labo m’a rappelée le lendemain, mal à l’aise et se confondant en excuses expliquant une « erreur machine » et qu’il faut lire 7500 ui et non 2100 comme annoncé… J’ai cru mourir. Dans ma tristesse de la veille, j’ai tout fait pour faciliter la-chose (comme danser en portant L. dans mes bras en sautant, sautant, sautant…). Mais la vie en a décidé autrement. Erreur du labo donc. Mieux vaut dans ce sens. Je me dis que c’est un signe de la Vie, un truc peut-être pour me rappeler une fois encore combien tout ceci est fragile et précieux, pour mieux savourer la chance qui m’est donnée, pour la deuxième fois, de vivre une vraie grossesse.

Allez, je récapitule, comme j’aime :

13/07/17 : TEV d’un HB2 de 6 jours. L’autre, tout aussi beau, a pu être vitrifié une deuxième fois (les deux étaient sur une même paillette). 80 % de chance qu’il soit à nouveau transférable une fois dévitrifié.

17/07/17, DPO 10 : dosage bêta HCG 6 ui. Certaines vont bondir mais pourquoi attendre quand on peut savoir si accroche il y a ou pas ? Vu mon traitement ultra lourd, j’ai besoin de savoir si accroche il y a eu ou pas…

18/07/17, DPO 11 : test urinaire +++ (j’ai pris 15 photos de cet objet diabolique… sacralisé pour le coup).

19/07/17, DPO 12 : dosage bêta HCG 23 ui.

21/07/17, DPO 14, 4 SA : dosage bêta HCG 86 ui.

24/07/17, DPO 17 : dosage bêta HCG 471 ui.

26/07/17, DPO 19 : dosage bêta HCG 1035 ui.

27/07/17, DPO 20 : échographie n°1 : GIU => sac gestationnel de 6 mm DANS l’utérus.

28/07/17, DPO 21, 5 SA : 2511 ui.

02/08/17, DPO 26 : 7500 ui.

03/08/17, DPO 27 : 9063 ui.

08/08/17, DPO 32, 6 SA+4 : échographie n°2 : embryon de 7,1 mm de LCC, activité cardiaque : 116 bpm. La suite, ici.

Vive la vie et VIVE LE DON !

« Il faut encourager la procréation par don »

Un article publié hier dans ladepeche.fr et qui a le mérite de traiter du don d’ovules…

Ca se passe ici.

Levée de l’anonymat des donneurs de sperme, endométriose et PMA au Canada

Il s’en passe des choses ces derniers temps dans l’actualité liée à l’AMP.

Je vous propose 3 articles liés à cette actualité :

  1. Pourquoi faudrait-il lever l’anonymat des donneurs de sperme ? Article du 3 mars 2015 paru dans lalibre.be. Ca se passe ici
  2. Endométriose : Julia, mère après 7 ans de galère. Article de lexpress.fr du 6 mars 2015. Ca se passe ici.
  3. Leur rêve d’avoir un autre enfant compromis. Article du journaldemontreal.com de ce jour. Ca se passe ici.

 Bonne lecture !

 

« Assistance Médicale à la Procréation : quand ça ne marche pas », dans les Maternelles sur France 5

L’infertilité touche, hélas, 1 couple sur 6.

Et derrière l’AMP, se cache une réalité dont on ne parle pas suffisamment, tellement elle est difficile à accepter.

Bien des couples se retrouvent au bord de la route et ne verront jamais leur projet parental réalisé.

  • Comment faire le deuil d’un enfant qui ne viendra pas ?
  • Quelles sont les différentes étapes de ce deuil ?
  • Deuil de quoi, exactement ?
  • Des « ailleurs » possibles ?
  • De l’espoir au désespoir, de l’optimisme au pessimisme… Quelles sont les limites ? Quand arrêter le parcours ?
  • Peut-on véritablement accepter de ce grand mal qui nous « brise » de l’intérieur ?
  • Comment se remet-on d’un échec en don ? (Avec le témoignage de Julie, je me suis revue l’année dernière… après notre échec en don) ?
  • Comment repenser sa vie ?

Une émission intéressante à voir et faire tourner… pour que l’AMP ne reste pas un mythe malgré les techniques médicales et scientifiques qui ne cessent d’évoluer, fort heureusement, et les quelques 200.000 enfants nés par FIV en France par an.

Ca commence à la 28ème minute, ça dure un peu moins de 35 minutes et ça se passe ici.

Merci et bravo à Julie et Lydia pour leurs précieux témoignages !

« La stérilité sur le divan »

Je profite de mon congé maternité (rien que d’écrire ces deux derniers mots, j’ai l’impression de rêver…) pour rattraper mon retard de lecture et vous recommande cet article « La stérilité sur le divan » de Catherine Vincent, que je trouve fort intéressant, et qui avait été publié dans Le Monde le 19 septembre 2014.

J’ai retrouvé l’intégralité de l’article dans le scoop.it Famille et Sexualité.

Ca se passe ici. Bonne lecture !

Don d’ovocytes, don de bonheur : le témoignage d’une donneuse

Je vous propose d’écouter et de visionner le témoignage d’une maman (extra !) de 3 enfants qui a donné ses ovocytes.

Elle explique (parfaitement !) le protocole qu’elle a suivi et les raisons de ce don de gamètes.

Merci, Charlotte Rodriguez, pour cet acte de générosité ! Et vive le don !

Vous pouvez revoir l’émission des Maternelles d’hier (du 5 février), sur France 5.

Ca commence à 1 min et 30 sec, ça ne dure que 8 minutes -mais l’essentiel est dit- et ça se passe ici.

Pénurie des donneuses d’ovocytes en France, hypocrisie française et plaidoirie du Pr Pellicer pour le DO anonyme et rémunéré

Voici 3 articles :

– le premier, publié sur allodocteurs.fr qui vient compléter celui d’hier et expliquant la pénurie des donneuses d’ovocytes. Ca se passe ici ;

– l’autre, publié sur pourquoidocteur.fr sur « l’hypocrisie » de la France. Ca se passe ici ;

– et enfin, un article très intéressant du quotidien du médecin dans lequel on peut lire l’avis du Dr Antonio Pellicer, spécialiste de l’infertilité en Espagne, concernant le DO qu’il souhaite anonyme et rémunéré. Ca se passe ici.

 

Don d’ovocytes : des médecins plaident pour les femmes

Ma jumelle de coeur -que je remercie et que j’embrasse fort- m’informe d’un article paru ce matin dans La Parisienne et qui a le mérite de traiter de la pénurie des donneuses en France et de la FIV avec don d’ovules à l’étranger (en Espagne, en l’occurrence).

Bonne lecture et… vive le don !

Un parcours qui reste bien trop long en France faute de donneuses. Malgré les campagnes, l’agence de biomédecine n’enregistrait en 2012 que 422 dons, alors que 2 110 couples sont en attente. « Cette ironie française, qui autorise les dons mais ne les favorise pas, faute de les rétribuer, laissant les femmes aller trouver la solution ailleurs, mais en connaissance de cause puisque c’est partiellement remboursé, ne peut plus durer ! »

Ca se passe ici.

Quand notre CECOS parisien s’invite dans notre boîte aux lettres…

Il y a un an et demi, nous nous rendions à notre CECOS parisien pour nous inscrire sur la longue liste d’attente des couples demandeurs de don d’ovocytes.

Le médecin qui nous avait reçus avait alors annoncé un délai d’attente de plus ou moins 5 ans.

Nous avions tu notre projet de partir à l’étranger dans le cas, plus qu’hypothétique, où ce délai serait (pour une raison insoupçonnée et avec une chance plus qu’improbable) raccourci.

Nous avons eu le temps de faire 2 allers-retours en République Tchèque et, à un peu plus de 2 mois de mon terme, je reçois -étonnée- un courrier dudit CECOS nous informant de l’augmentation « déraisonnable » de leurs délais de prise en charge liée à une « pénurie massive de donneuses » … « incompatible avec votre projet initial »

On ne nous apprend rien, c’est sûr.

Tous les couples confrontés à la PMA avec don d’ovules en France ne savent que trop bien que les délais sont juste inenvisageables. Surtout qu’un couple dans notre situation ne peut bénéficier d’un DO qu’après avoir tout tenté ici, c’est-à-dire après avoir déjà essuyé plusieurs années d’attente, d’échecs et de désillusions.

Là, les 5 ans d’attente n’ont même plus lieu d’être puisque qu’on nous dit clairement qu’en plus du deuil d’un enfant issu -pour moitié- du patrimoine génétique de la mère, le couple doit aussi renoncer à celui de l’enfant tout court. Du moins, en France.

Encore une fois, je trouve triste et déplorable la situation dans laquelle notre pays se trouve.

Trop de couples se voient, comme nous, contraints de quitter le territoire national pour bénéficier d’un don de cellules dans des délais acceptables.

Alors, je remercie du fond du coeur toutes les donneuses de cellules reproductrices, en France et ailleurs, de permettre à des couples comme nous d’être les plus heureux du monde.

Et vive le don !