Retour détaillé sur cette tentative gagnante !

Quand on dit qu’aucune FIV ne se ressemble, c’est plus que vrai !

La donneuse

Exactement comme pour la précédente tentative et afin d’augmenter nos chances de réussite, nous demandons une donneuse à la fertilité prouvée, c’est-à-dire dont on sait qu’un/des enfant(s) est/sont né(s) de son/ses dons d’ovocytes.

Elle a 22 ans, est brune aux yeux verts. Groupe sanguin : A+

Ce qui a changé

Nombre de jours d’abstinence : 3,5 jours (au lieu de 2,5 en février).

Comme je suis complètement intolérante à la progestérone (à l’excipient sans doute) puisqu’elle provoque depuis toujours irritations, brûlures et démangeaisons insoutenables, j’ai alterné avec les 3 voies : orale, vaginale et IM (mon homme a été formé sur place par une infirmière de la clinique).

Dans les 3 cas, les effets secondaires chez moi sont juste dramatiques :

  • voie intramusculaire : plusieurs sessions de fortes fièvres (jusqu’à 38,7 °C quand même + SOS médecins) et grosses boules très très douloureuses aux points d’injection avec impossibilité de m’adosser, voire de marcher sans douleur,
  • voie vaginale : démangeaisons, irritations, brûlures…,
  • voie orale : nausées, tête qui tourne et sensation d’être « bourrée ».

Le traitement anti NK

Comme les résultats MatriceLab de ma biopsie de l’endomètre sous cortisone avaient montré que les fichues NK n’étaient pas neutralisées avec la cortisone (je ne fais jamais rien comme les autres…) et comme précisé ci-dessous, on supprime donc les antibiotiques et la cortisone.

Et ça donne le traitement suivant (j’ai, pour la 1ère fois, très scrupuleusement respecté les horaires de prise en mettant une alarme) :

Injection de Decapeptyl 3 mg en intramusculaire à J2 du cycle, le 31/05/14.

Matin (8h25) :

  • Tocophérol 500 mg -vitamine E- : 1 comprimé (depuis toujours et jusqu’à 12 SA, le 11/09/14),
  • Acide folique 0,4 mg -vitamine B9- : 1 comprimé (depuis toujours et jusqu’à 12 SA, le 11/09/14),
  • Provames 2 mg -oestrogènes / Traitement Hormonal Substitutif, THS- :  2 comprimés (début le 14/06/14 et jusqu’à 12 SA, le 11/09/14),
  • Pentoxiffylline 400 mg -vasodilatateur- : 1 comprimé (depuis toujours et jusqu’à la veille du transfert inclus, le 07/07/14),
  • Aspégic Nourrisons 100 mg : 1 sachet (début le 14/06/14 et jusqu’à 7 SA, le 07/07/14, jour du décollement trophoblastique),
  • Progestérone Agolutin 120 mg : 1 injection par voie intramusculaire -2 ampoules de 2 ml- (à partir de la ponction, le 03/07/14 et jusqu’à 12 SA, le 11/09/14),
  • Progestérone Utrogestan et/ou Estima Gé : 3 ovules de 200, soit 600 mg (à partir de la ponction, le 03/07/14 et jusqu’à 12 SA, le 11/09/14),
  • Gynefam XL : 1 comprimé (à partir de 11 SA, le 04/09/14 et jusqu’à 6 mois de grossesse).

Soir (20h25)

  • Tocophérol 500 mg -vitamine E- : 1 comprimé (depuis toujours et jusqu’à 12 SA, le 11/09/14),
  • Provames 2 mg -oestrogènes / Traitement Hormonal Substitutif, THS- : 2 comprimés (début le 14/06/14 et jusqu’à 12 SA, le 11/09/14),
  • Pentoxiffylline 400 mg -vasodilatateur- : 1 comprimé (depuis toujours et jusqu’à la veille du transfert inclus, le 07/07/14),
  • Lovenox 4000 UI anti-Xa/0,4 ml -énoxaparine sodique, anticoagulant- : 1 injection en sous-cutanée (à partir du 30/06/14 et jusqu’à 12 SA, le 11/09/14).
  • Progestérone Utrogestan et/ou Estima Gé : 3 ovules de 200, soit 600 mg (à partir de la ponction, le 03/07/14 et jusqu’à 12 SA, le 11/09/14).

A cela s’ajoutent 2 perfusions d’intralipides : une le jour de la ponction (03/07/14) et une le jour du transfert (08/07/14). Il faut compter une bonne grosse demi-heure supplémentaire sur place pour chacune d’elle.

La taille de l’endomètre avant le départ

Echographie à J15 de mon cycle, le 13/06/14 : endomètre à 2,6 mm. Pas de kyste. Tout va bien.

Pour la suite, on considère le début de traitement de stimulation de l’endomètre comme étant J1, le 14/06/14 (20 jours avant la ponction de la donneuse).

Echographie à J11 de stimulation de l’endomètre, le 24/06/14 : endomètre à 6,7 mm / Hormonologie : LH : 3,67 ; Progestérone : 0,2 ; Estradiol : 467.

Echographie à J13 de stimulation de l’endomètre, le 26/06/14 : endomètre à 9,1 mm. Bel endomètre, type I, bien vascularisé / Hormonologie : LH : 2,50 ; Progestérone : 0,1 ; Estradiol : 402.

Contrôle des plaquettes 2 x/semaine pendant deux semaines (à cause de la prise de l’anticoagulant Lovenox).

Le détail de ces 6 jours porteurs d’espoir

Jeudi 3 juillet (J0)

Nous sommes arrivés la veille à Vienne. Le chauffeur de la clinique est venu nous chercher à l’aéroport et direction Brno où nous avons passé la nuit. C’est donc le jour :

  • de la ponction de la donneuse,
  • du recueil pour mon homme,
  • de l’échographie de mesure et de contrôle de l’endomètre pour moi.

Pour le 2ème cycle de don, pas besoin de prise de sang pour mon homme. Celle de février est encore valable.

Nous remplissons, comme la dernière fois, les formulaires de consentement et c’est toujours E. qui nous reçoit ensuite pour faire un point, dans un français toujours aussi « impeccable ».

Nous sommes ensuite reçus par le (beau ! Oui, tous mes médecins sont beaux !) Dr M. Je voulais ABSOLUMENT que ce soit lui et pas un autre et la coordinatrice, A., ne m’a pas déçue : qui est-ce qui nous reçoit ? Le Dr M. ! Grande classe.

Alors là, ça dure bien une bonne demi-heure. On pose tout, on fait le point, on se dit tout. C’est fort…

Dans notre cas, compte tenu du spermogramme mais aussi parce qu’il « n’y croît pas trop », il n’est pas favorable à la PICSI. Il pense qu’une FIV-ICSI seule est mieux indiquée. J’ai apprécié sa franchise.

C’est lui qui nous fera le transfert mardi 8 juillet.

L’échographie à J0 révélera un endomètre à 8,5 mm et en triple feuillet (8,9 mm en février).

Pendant que mon homme « se recueille »…, je passe à la pharmacie de la clinique me fournir en seringues et ampoules de progestérone pour les injections en IM.

L. procède à la 1ère perfusion d’intralipides. C’est fastidieux. Mes veines se sont pas très coopérantes… Mais on finit par y arriver.

Avant de quitter la clinique pour filer à Vienne, nous apprenons que notre donneuse a été ponctionnée de 13 ovocytes (11 à la tentative de février). Pour moi, le chiffre 13 a toujours été un porte-bonheur…

Vendredi 4 juillet (J1)

11 ovocytes matures (sur les 13 prélevés la veille donc) et 9 fécondés (à 2 cellules).

Samedi 5 juillet (J2)

9 embryons (contre 7 pour notre FIV-DO de février) :

  • 6 de 4 cellules,
  • 1 de 5 cellules,
  • 2 de 3 cellules.

Dimanche 6 juillet (J3)

9 embryons (contre 6 pour notre FIV-DO de février) :

  • 1 de 10 cellules,
  • 5 de 8 cellules,
  • 2 de 6 cellules,
  • 1 de 4 cellules.

soit un total de 66 cellules rien que pour nous (oui, bon, je sais… ça ne se compte pas comme ça…).

Lundi 7 juillet (J4)

Pas d’information de la clinique ce jour. La nature faire son oeuvre… Nous quittons Vienne pour Brno. Nous sommes plutôt confiants et la vie est belle…

Mardi 8 juillet (J5)

13h30, jour du transfert. Nous sommes accueillis par L., celle qui m’avait perfusée le jour de la ponction ! Elle vérifie nos identités respectives.

Puis, le Dr M. nous reçoit et nous communique les informations tant attendues du jour concernant l’évolution de nos  embryons :

  • 2 beaux blastocystes de grade 1 (2 XB –blastocyste expansé-) que l’on m’a transférés,
  • EB (blastocyste précoce) de grade 2,
  • 1 CM (morula compactée) de grade 2,
  • 1 embryon de 5 cellules,
  • 2 embryons qui ont arrêté leur croissance.

Je sais que le Dr M. préfère ne transférer qu’1 embryon plutôt que 2. Pour lui, les grossesses gémellaires sont souvent à risque et parfois très compliquées…

Mais dans notre cas, la question du transfert d’1 ou de 2 ne s’est même pas posée. Nous étions tous les 3 convaincus de la nécessité d’en transférer 2, non pas pour augmenter les chances de grossesse gémellaire mais pour augmenter les chances d’implantation d’1 embryon. Avec les échecs du passé et vu mon problème d’implantation, nous n’avons donc eu aucune mise en garde spécifique. C’était une évidence, encore une fois, ce transfert de 2.

On passe à l’échographie de mesure de l’endomètre. Il est à 9,3 mm et a encore un peu grossi depuis J0, donc tout va bien (9,5 mm en février).

Le transfert s’est fait en toute délicatesse (rapport au passage du col difficile chez moi…), je n’ai absolument rien senti (rien avoir avec la dernière fois) et j’ignore pourquoi, j’ai explosé en larmes juste après le transfert.

J’avais gardé en moi ce trop plein d ‘émotions pendant ces derniers mois et j’ai craqué sur place, réalisant probablement véritablement l’enjeu : ou par miracle ça marche ou jamais nous ne serons parents…

L’infirmière M. nous emmène pour ma 2ème perfusion d’intralipides. Ca sera plus rapide que celle du jour de la ponction. Ma veine est moins « capricieuse ».

Nous passerons la nuit à Brno pour rentrer à Paris le lendemain.

Mon homme et son spermo

Mon homme a une tératospermie modérée. Les normes en République Tchèque ne sont pas du tout les mêmes qu’en France. Du coup, il ne faut pas s’inquiéter de voir inscrit noir sur blanc sur le compte-rendu du spermogramme « asthénozoospermie« . Nos critères en France sont vus à la baisse…

Ceci étant, et pour augmenter nos chances de fécondation, mon homme a (gentiment) accepté de prendre le traitement suivant :

  • Conceptio Homme pendant 90 jours ;
  • Vitamine C Acerola pendant 83 jours ;
  • Vitamine D pendant 78 jours ;
  • Au moins 1/2 jus de citron pressé tous les matins.

Ce traitement a eu pour effet d’améliorer la mobilité, la mobilité progressive ainsi que la concentration de spermatozoïdes.

Number 4 et mon homme pensent que c’est un hasard si le spermogramme s’est amélioré… Moi, je n’en suis pas si convaincue !

Je reste persuadée que ce traitement sur presque 3 mois (avec l’arrêt de l’alcool et de la charcuterie + une alimentation équilibrée…) ont participé à une meilleure récolte/production spermatique.

Regardez plutôt :

  1. la mobilité progressive : la valeur mesurée en février était de 7 % ; elle est passée à 27 % en juillet (limite inférieure = 32 %) ;
  2. la concentration de spermatozoïdes (je vous épargne l’unité de mesure…) est passée de 88 à 105 (limite inférieure = 15) ;
  3. la mobilité est passée de 66 % à 78 % (limite inférieure = 40 %) ;
  4. la morphologie normale, elle, reste inchangée (4 % ; ce qui correspond à la limite inférieure).

Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, nous apprendrons 2 jours après le transfert que nous avons 2HB2 vitrifiés à J6, c’est-à-dire 2 blastocystes segmentant de grade 2.

Les étapes clés de ma grossesse

15/07/14 : 12 DPO, soit 6,5 jours post-transfert, dosage de beta HCG à 62 ui.

17/07/14 : 14 DPO, soit 9 jours post-transfert, dosage de beta HCG à 223 ui.

19/07/14 : 16 DPO, soit 11 jours post-trasnfert, dosage de beta HCG à 483 ui.

21/07/14 : 18 DPO, soit 13 jours post-transfert, dosage de beta HCG à 1036 ui.

23/07/14 : 20 DPO, soit 15 jours post-transfert, dosage de beta HCG à 2145 ui.

25/07/14 : 22 DPO, 5 SA +1, soit 17 jours post-transfert, dosage de beta HCG à 3484 ui. Echographie n° 1 (avec Number 4 !!!) : il y a un sac intra-utérin, et donc DANS l’utérus, de 5 à 7 mm.

31/07/14 : 28 DPO, 6 SA, dosage de beta HCG à 13 366 ui.

05/08/14 : 33 DPO, 6 SA +5. Echographie n° 2 : sac ovulaire de 19 mm. Longueur crânio-caudale (LCC) de notre embryon : 5,9 mm. Activité cardiaque décelée (116 bpm -battements par minute-). La vésicule vitelline est bien individualisée et de bonne dimension. Nous pleurons toutes les larmes de notre corps. Inscription à la maternité (celle de mes rêves… celle où j’avais déjà été inscrite… celle où j’avais dû, le coeur meurtri, me désinscrire…).

07/08/14 : 35 DPO, 7 SA. Je « pisse » littéralement le sang, perds l’équivalent d’au moins un litre de sang ainsi que d’énormes caillots. Je préviens mon homme qui appelle le SAMU et me rejoint dans un état lamentable… Une ambulance arrive, nous emmène aux urgences. Vu notre état à tous les deux, on ne nous fait pas attendre. Au lieu de remplir le pot devant contenir les urines, je le remplis de caillots… L’horreur. Echographie n° 3 : notre miracle est là. Comment est-ce possible ??? Nous sommes tellement secoués et reconnaissants à la vie. LCC de notre embryon : 7,2 mm. Sac : 12,9 x 21,8 mm. Diagnostic : Lame de décollement du trophoblaste de 5 mm. en antérieur.

18/08/14 : 8 SA +4. Echographie n° 4 : Sans doute l’échographie la plus surprenante. 1ère échographie en sus-pubienne. Sac de 29,6 mm. On distingue parfaitement la tête, le buste, les bras et jambes de notre embryon dont la LCC est de presque 2 cm (19,4 mm). Que d’émotion de le voir gigoter de façon si active…

28/08/14 : 10 SA. Echographie n° 5 : c’est notre 1ère échographie biométrique et morphologique… avec une sage-femme ! Comme ça m’a fait bizarre d’aller à mon centre d’échographie habituel mais cette fois, d’être reçus tous les deux de l’autre côté. Du côté du cabinet de la sage-femme. Me retrouver là, avec ces femmes aux ventres ronds, moi, l’ex-PMette et galérienne de la procréation. Notre petit mesure 3 cm et le BIP (diamètre bipariétal) est de 12 mm. Activité cardiaque mesurée à 170 bpm. Il paraît qu’il est « parfait » et qu’il a une très bonne vitalité ! Les 4 membres sont bien visualisés. Nous avons les félicitations des médecins échographistes qui me connaissent bien. Gros pincement au coeur… Je réalise que je suis passée de l’autre côté. Le décollement du pôle inférieur de 10 mm semble être en voie de résorption… sauf que… j’ai encore des saignements…

01/09/14 : 10 SA +4. Echographie n° 6 avec Number 4 !!! Du fait de mon décollement et des saignements, cette échographie ne se fera que par la voie sus-pubienne. Qu’importe ! On a vu et entendu notre petit… devenu grand. Il mesure désormais 3,7 cm (LCC) et son coeur bat la chamade… Les mots me manquent pour vous décrire cette consultation. J’ai déclaré ma flamme à Number 4, lui ai dit tout ce que j’avais sur le coeur… et toute notre reconnaissance… Bref, je passe, car je vais pleurer… encore…

15/09/14 : 12 SA +4. Echographie morphologique officielle du 1er trimestre n° 7 à la maternité. Cette maternité tant rêvée. Celle où j’avais déjà été inscrite sans pouvoir y aller. Cette maternité de niveau 3 la plus proche de chez nous.  Une échographie qui nous a, encore une fois, fait trembler. On a pu voir notre enfant sous toutes les coutures. Il a tout ce qu’il faut où il faut : cerveau, bras, mains, jambes, pieds, buste, reins, colonne vertébrale, estomac, fémur, yeux, nez, cordon… et j’en passe. Clarté nucale : 1,5 mm. LCC : 6,32 cm. Activité cardiaque : 160 battements/min. Vu comme il était positionné, ce fourbe, l’échographiste n’a pas pu distinguer entre les jambes. C’est un pudique ! Rencontre avec un interne, deux échographistes, une infirmière, une sage-femme… Equipe au top du top. Je n’ai absolument rien à en redire. Tout est clair, facile et enfin normal. L’évaluation du risque de trisomie 21 est estimée à 1/10.000, le rapport « le plus faible qui soit », nous a dit la super sage-femme. Nous sortons de là complètement sonnés. Comme si nous étions dans un rêve. Oui, un rêve qui j’espère, va durer encore des mois, des mois et des mois… Nous terminons l’entretien avec la sage-femme avec la fameuse attestation de grossesse et le si précieux sésame : la déclaration de grossesse. Je recevrai mon livret de maternité plus tard. Je suis une pregnant biiiiaaatch enceinte et c’est enfin officiel ! Je peux le crier à la terre entière.

Prochaines étapes

  • écho (avec Number 4 !) : le 30/09/14, à 14 SA +5 ;
  • rdv à la mater avec un médecin pour le suivi de la grossesse le 24/10/14, à 18 SA +1 ;
  • rdv à la mater pour l’écho officielle du 2ème trimestre le 01/12/14, à 23 SA +4.

Les symptômes

Quand on est enceinte, les symptômes et désagréments liés à la grossesse permettent d’être rassurée, c’est certain.

Mais (et je ne me plains pas, hein, je dis juste !) j’ai passé 2 mois alitée. Heureusement que j’étais en vacances et donc disponible pour accueillir tous ces maux.

Maux qui se sont caractérisés par de très grosses nausées persistantes et en continu -à me réveiller la nuit, par exemple- (mais se retrouver la tête par-dessus la cuvette quand on a attendu ça pendant si longtemps reste une expérience intéressante !).

Même si aujourd’hui, je vais beaucoup mieux, mon début de grossesse n’a pas été facile : fièvre à répétition (due à la progestérone en IM), fatigue extrême (jusqu’à ne pas avoir la force de prendre une douche… parfois plusieurs jours de suite…) à dormir jusqu’à 20h/jour (oui, c’est possible !), nausées et sensation d’être tout le temps barbouillée, perte totale d’appétit (moi qui suis si gourmande d’habitude !)…

Aujourd’hui, tout ceci est derrière moi. Un nouveau chapitre s’ouvre. Je vais profiter pleinement de ma si précieuse grossesse.

2ème biopsie de l’endomètre

Allez, je vais sortir de mon trou et tenter de diiiiiiiire des choses.

Merci pour les délicatesses exprimées ces dernières semaines et désolée pour les mails restés sans réponse (c’était -c’est, parfois encore- au-dessus de mes forces…).

Plusieurs semaines donc après l’échec cuisant de la FIV-DO, des mots qui, cette fois particulièrement, n’ont pas voulu sortir.

Habituellement, je n’ai pas de mal à exprimer ma colère, ma peine, mon désarroi, mon incompréhension, mon désespoir.

On peut dire que j’ai probablement vécu la pire période post-échec.

On a beau se dire, mon homme et moi, qu’on n’est pas à un échec près, qu’on est prêts au pire, qu’on envisage encore de se fracasser la g*eule dans les escaliers de la vie, qu’on est forts… eh bien non, ça reste toujours aussi douloureux, parfois même, ça semble insurmontable.

Et puis on n’a pas le choix. Alors, on surmonte (tout en n’oubliant jamais de se rappeler combien cumuler les échecs en PMA est très rarement de bon augure pour la suite).

Les larmes ont beaucoup coulé donc (tardivement, mais elles ont fini par couler…).

L’enjeu de cette FIV-DO était trop important. Un flop total.

Ces dernières semaines, pas un jour ne s’est écoulé sans que je ne me répète cette phrase, maintes et maintes fois dans ma tête :

« Non seulement c’est négatif avec deux magnifiques blastocystes de grade 1, mais en plus on n’a aucun embryon vitrifié » / « Non seulement c’est négatif avec deux magnifiques blastocystes de grade 1, mais en plus on n’a aucun embryon vitrifié » / « Non seulement c’est négatif avec deux magnifiques blastocystes de grade 1, mais en plus on n’a aucun embryon vitrifié« 

Tous les jours. Tout le temps.

Non seulement c’est négatif, mais toute cette médicalisation, tous ces efforts, ces traitements sont vains et en plus nous ne pouvons pas y retourner pour espérer un transfert car il n’y a, sur un total pourtant élevé de nombre d’ovocytes au départ, absolument aucun embryon en rab.

Le cas de l’embryon vitrifié inexistant est déjà rare chez Reprofit, mais le cas du cumul « absence de grossesse » + « absence d’embryon vitrifié » l’est encore plus !

Je ne sais pas comment on parvient à toujours être du mauvais côté des chiffres, des statistiques…

Je vis cette situation comme une profonde injustice et souffre du plus profond de mon être.

J’ai mal parce que du début à la fin, pendant toutes ces années, nous n’aurons pas été épargnés par les difficultés. Un véritable chemin de croix.

Et ça ne s’arrête pas.

J’ai aussi beaucoup répété :

« Rien en 2009 – Rien en 2010 – Rien en 2011 – Rien en 2012 – Rien en 2013 – Rien en 2014 non plus…« 

« Rien en 2009 – Rien en 2010 – Rien en 2011 – Rien en 2012 – Rien en 2013 – Rien en 2014 non plus…« 

« Rien en 2009 – Rien en 2010 – Rien en 2011 – Rien en 2012 – Rien en 2013 – Rien en 2014 non plus…« 

Avec cette FIV DO on pensait encore naïvement que « peut-être » 2014 serait toute autre (comme on l’avait pensé pour toutes les années précédentes…). Eh bien non.

Comme ça sera forcément le cas en 2015 et toutes les autres années à venir.

Je sens aussi comme un décalage, un fossé entre nous et la vie. Entre nous et les « autres ».

Je sais aussi que je ne peux pas en vouloir à la terre entière de ne pas comprendre. C’est à moi de me libérer de ce poids du désir ardent de maternité.

Et puis j’ai aussi regardé du côté de MAIA…

Scrupuleusement, sur les 21 derniers transferts ayant eu lieu à Reprofit entre mi-janvier et mi-mars 2014 (dont notre transfert, donc) :

  • 13 sont aujourd’hui enceintes et poursuivent une grossesse « normale » -soit presque 62 %– ;
  • 3 ont eu un tout début de grossesse, grossesses qui, malheureusement, se sont arrêtées -soit presque 14,3 %– ;
  • 3 (dont moi, donc) se sont bien rétamées la tronche -soit presque 14,3 %– ;
  • 2 pour lesquelles nous ne savons pas si cela a marché (elles ne sont pas venues annoncer le résultat de leur prise de sang sur le forum) -soit environ 9,5 %-.

Les taux de réussite sont donc excellents ! Ce n’est pas une surprise et nous en sommes, malgré notre immense déception, encore aujourd’hui convaincus.

Et encore une fois, nous sommes du mauvais côté des statistiques : dans les 9,5 %.

Alors, évidemment, je sais bien qu’on ne peut/doit pas établir de statistiques sur 21 cas « seulement ».

Mais ça donne, malgré tout, une image fidèle à la réalité ; celle annoncée par la clinique à savoir, un taux de réussite de plus de 60 %.

Quand on a dit ça, que fait-on ?

On a beau dire que je suis combattive, déterminée et persévérante… (merci bien…), je ne peux plus m’infliger une vie dictée par ce désir d’enfant.

Le problème, est-ce véritablement :

  • 1/ cet enfant… qui ne vient pas… ?

ou… plutôt…

  • 2/ notre désir d’enfant… trop exacerbé… ?

Si le premier ne dépend pas de moi et, qu’en conséquence, je ne peux agir sur lui, je peux essayer de travailler sur le second.

Ce désir de parentalité ne va, malheureusement pour nous, pas disparaître du jour au lendemain.

Il me faut cheminer vers ça. Je ne sais pas comment mais je vais connecter mon cerveau en mode « la vie est encore plus aussi très belle sans enfant« .

Je n’en peux plus de consacrer autant de mon temps et de mon énergie à la réalisation de ce qui n’arrivera pas (soyons lucides, ça n’arrivera pas).

J’y travaille. J’y réfléchis.

Et en attendant, concrètement, que fait-on ?

Ma détermination est sans limite. Je veux comprendre :

  1. Pourquoi il n’y a pas eu d’accroche alors que TOUTES les conditions étaient réunies ?
  2. Dans quelle mesure le traitement MatriceLab est-il efficace pour éradiquer mes cellules NK ?

J’ai revu Number 4 et je lui ai demandé une deuxième biopsie de l’endomètre, mais sous traitement, cette fois.

Avril est le mois des biopsies chez nous (avril 2013 : biopsie sur cycle naturel / avril 2014 : biopsie sous traitement).

Il n’était pas spécialement pour mais pas spécialement contre non plus.

Il m’a répondu un truc du genre :

« on peut la faire… si ça peut vous rassurer…« 

ou

« ça va vous rassurer » (je ne sais plus précisément).

Vous remarquerez qu’on en arrive à un point où c’est moi, patiente, qui suggère des pistes.

J’espère me tromper en pensant que mes cellules tueuses, même sous traitement de choc MatriceLab, continuent à trop bien faire leur travail.

Je déteste ça mais je n’ai pas le choix… et je suis donc depuis déjà une dizaine de jours sous traitement :

  • cortisone 20 mg, oestrogènes x4 (Provames 8 mg), Toco x2, Pento x2, acide folique et toute la clique…
  • puis progestérone x6 (1200 mg) et antibiotiques x2 (500 mg) dès dimanche pendant une semaine.

Echographie samedi 19 et biopsie vendredi 25, à J19.

Il faudra ensuite attendre un mois après le prélèvement endométrial pour avoir les résultats et comparer l’environnement immunitaire avant et après traitement et ainsi voir si mes CD-56, cellules NK, interleukines 15 et 18 sont « neutralisées »…

Je ne sais pas trop comment terminer ce billet. J’ai vraiment le sentiment que nous sommes arrivés au bout de ce que nous pouvions faire.

Si on m’avait dit il y a 5 ans qu’on en serait à « ça »…

Et puis tout ça pour ça… Pour rien.

C’est plus que décourageant.

Terriblement injuste…

Mais c’était sûrement nécessaire. Pour passer à autre chose.

3ème (et avant-dernier ?) point FIV-DO

Youhouuuuuuuu !!! Trop contente, Lulu !!!

Cet après-midi : 3ème point FIV-DO avec mon Number 4 adoré vénéré, histoire de clarifier définitivement le traitement.

Suite au protocole (que la clinique appelle « plan de traitement« ) et pour définir les dosages et/ou les voies d’administration, je suis allée le voir avec ma traditionnelle fameuse lonnnnngue liste de questions !

Mes questions, il les anticipe… Alors forcément, ça a été très rapide ! Du coup, on a pu parler d’autres choses… Et quelles choses ! J’y viens, j’y viens.

J’ai entière confiance en Reprofit mais Number 4 est le seul à me connaître parfaitement (enfin, à connaître ma zone génitale plutôt !) : mon lourd passé de IOP + NK + FCR = grosse « loseuse »… Tout ceci nécessite un traitement spécifique. Je serai éreintée (à moi somnolences, gonflements et sautes d’humeur !).

Bref, presque toutes mes angoisses, presque tous mes doutes se sont, comme on dirait, en-vo-lés !

Comment un seul et même homme, en l’occurrence un médecin -que dis-je-, un ponte de la PMA, peut, rendre cette dernière (à savoir une procréation à la base : triste, pesante, lourde, douloureuse…) aussi… facile, claire -j’allais dire plaisante-… ???

Donc, je reprends.

mardi 21/01 : Injection en intramusculaire de Decapeptyl 3 mg, à J20.

mercredi 22/01 : début du traitement de choc anti cellules tueuses uNK ET début de la stimulation de l’endomètre.

C’est -encore- du lourd (jusqu’à 19 médocs/jour quand même) et ça  donne/ra ceci (j’ai commencé en partie) :

Matin :

  • Tocophérol 500 mg -vitamine E- : 1 comprimé (jusqu’à nouvel ordre),
  • Acide folique 0,4 mg -vitamine B9- : 1 comprimé (jusqu’à nouvel ordre),
  • Provames 2 mg -oestrogènes / Traitement Hormonal Substitutif, THS- :  1 comprimé (début le 29/01 et jusqu’à nouvel ordre),
  • Pentoxiffylline 400 mg -vasodilatateur- : 1 comprimé (jusqu’au 21/02 inclus),
  • Prednisone 20 mg -cortisone- : 1 comprimé (début le 29/01 et jusqu’à nouvel ordre),
  • Estima Gé 200 mg -progestérone- : 2 ovules (début le 17/02 et jusqu’à nouvel ordre),

Midi :

  • Provames 2 mg -oestrogènes / Traitement Hormonal Substitutif, THS- : 1 comprimé (début le 29/01 et jusqu’à nouvel ordre),
  • Estima Gé 200 mg -progestérone- : 2 ovules (début le 17/02 et jusqu’à nouvel ordre),
  • Lactabiane -probiotique- : 2 comprimés (du 17 au 23/02 inclus).

Soir :

  • Tocophérol 500 mg -vitamine E- : 1 comprimé (jusqu’à nouvel ordre),
  • Provames 2 mg -oestrogènes / Traitement Hormonal Substitutif, THS- : 1 comprimé (début le 29/01 et jusqu’à nouvel ordre),
  • Pentoxiffylline 400 mg -vasodilatateur- : 1 comprimé (jusqu’au 21/02 inclus),
  • Zithromax 250 mg -antibiotique- : 1 comprimé (du 17 au 26/02 inclus),
  • Estima Gé 200 mg -progestérone- : 2 ovules (début le 17/02 et jusqu’à nouvel ordre),
  • Lovenox 4000 UI anti-Xa/0,4 ml -énoxaparine sodique- : 1 injection en sous-cutanée (à partir du 17/02… –j’ose écrire la suite-… jusqu’à 3 mois de grossesse…).

La cortisone : elle reste à 20 mg contrairement à la dose « standard » de la clinique (qui est de 5 mg).

La progestérone : j’ai toujours eu du Progestan et/ou de l’Utrogestan. Je ne supporte absolument aucune des deux (en gros, au bout d’une semaine seulement de traitement et donc 42 ovules insérées, je ne peux plus m’asseoir… ça pique, ça brûle voire démange… pratique hein ?). Là, la pharmacienne m’a donné de l’Estimé Gé. On verra mais à mon avis, ça va être pareil… Même dosage 1200 mg, soit le double de la dose maximale habituelle.

L’Aspégic 100 : n’est pas nécessaire puisque les injections de Lovenox remplissent les fonctions de vascularisation et de coagulation.

Les oestrogènes (Provames) : que par voie orale -et non vaginale- et on attaque fort avec tout de suite 3 comprimés/jour dès le début de la stim’ et non en différé/décalé, comme indiqué sur le plan de traitement initial.

Il a été question d’injections d’intralipides (une le jour de la ponction et une autre une semaine après le transfert). Number 4 n’est pas contre car, comme pour le Lovenox, « ça peut pas faire de mal« . En revanche, il pense qu’une seule injection suffit… A suivre.

Prochaines étapes :

  1. 10/02 : 1 prise de sang pour dosages hormonaux : estradiol, LH, progestérone,
  2. 10/02 : 1 échographie de contrôle : pas besoin de prendre rdv, je lui envoie un sms le matin même et hop, il me reçoit en fin de journée/début de soirée pour vérifier si le nid est « douillet ». Il veut un minimum de 8 mm… Ca va être chaud.
  3.  fin février puis début mars2 prises de sang pour vérifier si tout va bien au niveau des plaquettes (en lien avec le Lovenox… je suis preneuse de toute info, pas eu le temps de débattre la dessus… « à cause » de BAMP !).

Et donc, et donc, et donc :

Aujourd’hui, j’ai été encore plus BAMP que d’habitude : je lui parle du collectif, lui dis l’importance pour les couples infertiles d’aller consulter ce site collaboratif. Bref, je lui laisse un certain nombre de faire-part récupérés à la dernière rencontre parisienne du samedi 7 décembre et v’là-t-il pas que,  après avoir cliqué sur « Dames Du Bureau« , je l’entends lire et donc dire tout haut les pseudos, ceux desdites DDB et à lui les : « Madame Pimpin…, Catiminie…, Tittounett… » à haute voix… et de sourire de ces pseudos…

C’était assez invraisemblable et en même temps, presque magique d’entendre vos noms de sa bouche…

10 millions de spermatozoïdes inséminés

Notre dernière IAC remonte à septembre 2012. Ca date !

Alors pour notre 10ème tentative de PMA et après plusieurs FIV (foireuses, n’ayons pas peur des mots !), refaire une IAC (la 5ème donc), n’aurait dû être qu’une « promenade de santé » (je ne sais plus qui est à l’origine de cette expression dans la blogosphère, je me permets de la reprendre ici).

Nous sommes arrivés comme prévu à 8h30. Le temps de remplir et signer les documents, d’effectuer les différents règlements… Le recueil a été fait vers 9h30 et les 10 millions de spermatozoïdes ont été délicatement mais difficilement déposés dans le nid (pas douillet, malheureusement, mais bon…) vers 11h40 !

Plus de 3 heures d’attente et beaucoup  de monde en ce matin de juillet. Entre les ponctions, les transferts et les inséminations, Number 4 avait de quoi faire…

Pour faire bref, les choses ne se sont pas passées comme prévu (moi, naïve ?) : difficultés au moment du passage du col. Il a dû s’y reprendre à deux, voire trois fois (comme pour le prélèvement en vue de la biopsie de l’endomètre).

Et j’ai bien douillé. Moi qui supporte habituellement très bien les ponctions sans anesthésie générale, là, une simple insémination m’a fait mal.

Number 4 était surpris de ce col si fermé. J’ai serré les dents (pas les fesses), respiré un grand coup (merci à mon homme et à la laborantine à côté pour avoir cherché à me « détendre »).

C’est fait. Je saigne, mais c’est fait. Les spermatozoïdes sont en place.

Comment je me sens ? Pas du tout optimiste.

Comment mon homme se sent ? Comme ça :

Moi : « T’y crois ?« , Lui : « Non, vraiment pas... », puis, en voyant ma tête : « Mais bon, on sait jamais… »

La prise de sang est fixée au mardi 23. Le compte à rebours a commencé. 14 jours interminables.

En attendant, je continue mon traitement de choc commencé (en grande partie), il y a déjà 15 jours ; et ce jusque… au moins la prise de sang :

Matin :

  • Progestan Gé 200 (progestérone) 2 ovules,
  • Tocophérol 500 mg,
  • Gynéfam XL / acide folique,
  • Antibiotique Rulid / Roxithomycine (ouf, j’arrête l’autre antibio, à savoir le Zithromax / Azithromycine. Seul mon homme en prend),
  • Provames 2 mg,
  • Cortisone Cortancyl 20 mg / Prednisone,
  • Aspégic 100.

Midi :

  • Progestan Gé 200 (progestérone) 2 ovules,
  • Provames 2 mg.

Soir :

  • Progestan Gé 200 (progestérone) 2 ovules,
  • Tocophérol 500 mg,
  • Antibiotique Rulid / Roxithomycine,
  • Provames 2 mg.

A cela on ajoutera deux injections d’Ovitrelle (13 clics le 11, le reste le 14) pour aider la nidation.

Et j’arrête aussi le Pentoxifylline LP 400 mg (qui a bien aidé à épaissir l’endomètre mais qui n’est plus utile en phase lutéale).

Au passage, 1200 mg de progestérone (6 ovules/jour) alors que la dose maximale est de 600 (3 ovules), voire 800 (4 ovules)… Je vais être bonne à rien durant ces 15 jours.

Et pour terminer (avant d’aller m’allonger), deux petites choses :

  1. Concernant mes mycoplasmes, il n’y aurait rien d’inquiétant (à suivre…).
  2. A la question : « Docteur, quel(s) conseil(s) me donneriez-vous pour ces deux semaines à venir ?« , voici sa réponse (en me narguant gentiment) : « … Que vous enleviez votre cerveau !« 

Faut dire que je (et me !) pose toujours des milliards de questions…

Allez, je m’en vais de ce pas suivre son conseil (sur un malentendu…).

Et voici quelques clichés pour clore le chapitre PMA avant la saison prochaine.

En attendant la prise de sang…

Deux choses :

  • Mon pense-bête des comprimés post-ponction/transfert à prendre quotidiennement (quoi, quand, combien, pendant combien de temps…) :

Lulu

  • L’ambiance étant (heureusement) souvent détendue quand il s’agit pour mon homme de me piquer -12 clics d’Ovitrelle à J16 (DPO 4) et le reste (13 clics) à venir, à J22 (DPO 8)-, j’ai voulu vous faire partager notre rituel piquouzes : ça se passe ici et ça dure 30 secondes (format mp3).

Transfert de nos deux embryons

Le transfert de nos deux embryons, l’un de 4 cellules, l’autre de 3, a eu lieu -non sans émotion-, un peu avant 8h.

Nous sommes très émus, inquiets (beaucoup…), pleins d’espoirs aussi et surtout très conscients de la fragilité de ces débuts de vie de nos « mini-nous » en moi.

Juste avant et pendant le transfert, je devine que mon homme aperçoit le cathéter contenant nos bouts de nous. De par ma position, je ne visualise pas grand chose…

Et là, je regarde mon homme à mes côtés. Je veux ancrer ce moment dans ma mémoire, comme un marquage… Me rappeler tout ce par quoi nous sommes passés, les montagnes que nous avons, tous les deux, soulevées (et c’est loin d’être fini !).

Debout, à gauche, il ne parvient pas à retenir ses larmes, les lunettes embuées. Je retire ma main gauche de sa main droite pour la ramener à son visage… caresse sa joue gauche. Un moment très fort…

Malgré toute cette médicalisation et une intimité inévitablement malmenée, aujourd’hui, il s’est passé quelque chose de fort. Je ne sais pas combien de temps cela va durer, mais une chose est sûre, aujourd’hui, nous sommes quatre.

Et pour immortaliser cette matinée, voici quelques photos que j’ai prises (ou que mon homme a prises) en pensant à vous, mes (ex)-copinautes de galère.

Doigts (et bras) croisés, juste avant le transfert, en attendant Number 4…

Au retour, à défaut de pont (clin d'oeil à Barbidou), la Dame de Fer sous la neige...

Au retour, à défaut de pont (clin d’oeil à Barbidou), la Dame de Fer sous la neige…

Un bon p'tit déj, comme je les aime... préparé par mon homme, aux petits soins...

Un bon p’tit déj’, comme je les aime, une fois rentrés… préparé par mon homme, aux petits soins…

Mes drogues (en plus des 5 comprimés quotidiens… Toco, Gynéfam et Oligobs PMA) pendant 15 jours (l’injection d’Ovitrelle, ça sera pour lundi) :

Médicaments post-ponction et transfert

Médicaments post-ponction et transfert

Lorsque nous sommes arrivés, nous avons eu la joie de revoir ma copine de chambre (du jour de la ponction) et son mari. Ils ont eu deux embryons (de top qualité !) transférés aussi. J’espère de tout mon coeur que nous aurons des bonnes nouvelles à nous annoncer respectivement le 31…

La FIV1 avec Number 4 aura-t-elle lieu ?

Le deuxième rendez-vous avec Number 4 a eu lieu il y a une dizaine de jours. A mon arrivée, juste un homme qui attend sa femme. Et cette fois-ci non plus, je n’ai pas beaucoup attendu. Donc ça, c’est plutôt chouette !

Juste avant que mon tour ne vienne, un couple entre. Inévitablement, un regard, puis un autre. On se scrute, mais discrètement. Elle, semble inquiète (était-ce son 1er rdv PMA, est-elle -comme moi- à l’origine du « problème » ?). Lui, semble bien plus détendu. Ils ont la quarantaine bien tassée. Oui, c’est triste, mais en PMette aguerrie, je ne peux m’empêcher d’imaginer, penser les parcours des couples en galère. Que ressentent-ils, depuis quand essaient-ils, où puisent-ils la force de continuer, combien de tentatives, quels résultats, quels antécédents… ?

J’ai donc revu Number 4 pour faire le point sur ce qui s’était passé depuis notre premier rendez-vous, à savoir ces deux éléments :

  1. IAC 4 avec Gynéco3 : ++++++ (au passage, il s’agit d’IAC 4 « bis bis » car les précédentes avaient dû être reportées puisque toutes les conditions n’étaient pas réunies à J2) ;
  2. œuf clair et fausse couche à 6.5 SA suite à cette 4ème IAC.

Je retranscris ici, à la manière de mon billet « compte-rendu » de notre premier rdv, ce qu’il m’a dit. Il se répète parfois, mais ça confirme la cohérence/constance de ses propos :

« Vous êtes parvenue à être enceinte, c’est plutôt bon signe, malgré un œuf clair.

Votre bilan hormonal est « perturbé » (ouahhhhh, mon bilan hormonal, pour lui, n’est QUE perturbé, il est hyper optimiste !) mais à votre âge, on peut faire quelque chose. Si vous aviez 40 ans, je n’aurais rien pu pour vous.

Dans votre cas, on va adapter le traitement à vous et ce n’est pas vous qui vous adapterez au traitement : on commencera la stimulation hormonale non pas à J2 ou J3 (c’était le cas pour toutes mes IAC), mais plus tard (aux alentours de J6, J8, J10 ? J’ai un trou, je ne me souviens plus de ce qu’il m’a dit), au fur et à mesure, en fonction de l’évolution naturelle de vos follicules (je vois pas comment on peut se reposer sur mes follicules qui, sans stimulation n’atteignent jamais les 5 mm, mais après tout, je ne suis pas médecin !) de façon à préserver la qualité ovocytaire ».

Du coup, il m’a prescrit une prise de sang (et quelle prise de sang, on m’a prélevé 7 tubes !) dont les résultats détermineront s’il n’y a pas chez moi un risque de fausse couche à répétition et auquel cas, on adapterait le traitement de la FIV (en plus de la progestérone). Il m’a parlé de prise éventuelle d’œstrogène (d’œstradiol ? j’ai encore un doute…). Sans doute pensait-il à un traitement hormonal substitutif (THS) comme le Provames. I don’t know…

Tout ceci reste à déterminer et dépendra des résultats de cette prise de sang. Mon laboratoire habituel sous-traite et c’est un autre laboratoire (le même que celui qui traite les caryotypes) qui effectue les recherches. Les délais sont assez longs. Il faut compter environ 8 jours et les résultats ne sont communiqués qu’au médecin…

Voici donc ce que l’on va contrôler chez moi :

  • les anticorps : anti-phospholipides, anticardio-lipines, anti-nucléaires, anti-DNA natif,
  • antithrombine III,
  • les protéines anticoagulantes : C + S + protéine S libre antigène,
  • test de dépistage de la résistance à la protéine C activée.

Joli programme, hein ?

On a aussi parlé de l’expulsion de mon œuf qui, selon lui, pour certaines femmes, peut être aussi douloureuse qu’un accouchement. Que nenni !

Pour moi, c’est l’expulsion naturelle de mes deux embryons l’an dernier qui a été pire que tout. Là, je n’ai, physiquement, (presque) rien senti. C’était un peu comme des règles douloureuses, mais ça, c’est déjà mon rituel mensuel !

L’avantage avec Number 4, c’est que même si, cette fois, la consultation a duré à peine 10 minutes, je suis ressortie du cabinet avec les réponses à mes questions, zen, sereine. Il est bref mais efficace, professionnel. Je n’ai ressenti aucune frustration. Inévitablement, je compare avec gygyamp, c’est juste incomparable !

On se revoit bientôt pour l’interprétation des résultats de cette prise de sang. Dans la foulée, il y aura un examen gynécologique… et j’espère le feu vert pour la FIV1.

En attendant, je continue de me droguer : Gynéfam XL + Tocophérol + Oligobs PMA.

Dosages plasmatiques (estradiol, lh et progestérone) + Echographie endovaginale

Ce matin, j’ai fait ma prise de sang et mon échographie.

Aujourd’hui, c’est un bon gros J3 (limite J4). Or, ces examens doivent, idéalement être réalisés un J2. Mais bon, tant pis. C’est quand même pas de ma faute si mes règles ont déboulé vendredi à 19h pétantes !

Et voici les résultats :

Prise de sang (à J3 donc) :

  • Œstradiol plasmatique : 96   picog/ml (à J2 le cycle dernier : 47) =>  je ne sais pas si c’est bien, si c’est mieux…
  • L.H. plasmatique : 0,8   UI/l (à J2 le cycle dernier : 3,5) => pareil… je ne sais pas…
  • Progestérone plasmatique : 0,2   ng/ml (à J2 le cycle dernier : 0,4) => je crois que c’est un taux trop bas…

Échographie (à J3 aussi) :

  • ovaire droit (30 x 15 x 23) : 3 images folliculaires mesurant 2, 2 et 3 mm.
  • ovaire gauche (28 x 11 x 13) : 3 images folliculaires également mesurant 3, 3 et 3 mm.

Conclusion : 6 (petits) follicules de 2 à 3 mm en tout. C’est pas la joie car c’est très peu mais ouf, il ont enfin une taille correcte (il n’y en a plus aucun au-dessus de 10 mm !) !!!

Mon traitement hormonal substitutif (le Provames) aurait-il tout régulé ? Il semble que oui.

Ce qui veut donc dire :

– qu’en théorie, on peut commencer la stimulation au Gonal (pas de kystes en vue, pas de follicules supérieurs à 10 mm contrairement aux 2 derniers cycles) ;

– qu’en pratique, on ne peut pas le faire puisque le cabinet de gygyamp est fermé en août et qu’on ne fera donc pas d’insémination (mais ça, je le sais depuis le cycle dernier !).

En revanche, et comme l’avait suggéré la gynéco que nous avons vue le mardi 10 juillet (relire ce que j’en dis dans mon billet du jour-même), il est tout à fait possible de stimuler ce cycle, c’est-à-dire sans monitorage des follicules, sans contrôle, comme d’hab’ pendant 8 jours de J2 à J9 (bon, là, ça serait à partir d’aujourd’hui, donc de J3). On stimulerait tout en s’aimant… et on laisserait faire la nature (enfin… la nature, c’est un grand mot !).

Évidemment, pas d’Orgalutran, pas d’Ovitrelle, juste du Gonal à 150 ui pendant 8 jours et beaucoup de câlins…

Je crois que je rêve… Mais l’espoir fait vivre.

Mes drogues : épisode 2

Il y a presque deux mois, je vous parlais ici de ce que je prenais pour booster ma fertilité. Évidemment, tout ceci n’a pas fait de moi une wonder woman de la fertilité mais je ne désespère pas ! J’en suis à ma presque 330ème prise d’acide folique, c’est dire ! J’ai toujours été douée en lever de coude (mais dans une autre discipline) !

D’après mes lectures, recherches et vos commentaires, j’ai décidé, sans demander l’avis de qui que ce soit (pour une fois, je m’écoute et fais comme je veux !), de rajouter de la Spiruline et de la Maca !  Je crois en leurs vertus et me dis qu’au pire, ça ne peut pas me faire de mal (plantes/algues bio). Bon, je réalise que ma cure de vigne rouge n’a rien à faire ici puisque ça n’a aucun lien avec la fertilité, mais j’ai fait d’une pierre deux coups dans ma boutique bio car avec l’arrivée des (grosses) chaleurs, j’avais envie de légèreté au niveau des gambettes. Bref, passons.

Donc en gros, voici à quoi ressemblent mes réveils : je me lève (et ne bouscule personne, rhôôô !), prends 10 comprimés de Spiruline, 10 de Maca (oui, ça fait beaucoup, mais je suis les indications !), 1 Conceptio jour (il y en a 1 pour le soir également), 1 acide folique. J’ai momentanément arrêté la gelée royale (je vous expliquerai prochainement pourquoi, même si je l’ai, très rapidement, déjà évoqué sur ce blog…). Je continue toujours, à raison d’une fois par semaine, la petite dosette de Sepia Officinalis, dosettes prescrites par mon acupuncteur « jusqu’à l’obtention de la grossesse« .

J’ignore si la stérilité l’infertilité rend débile, mais moi, j’ai encore envie de croire qu’une grossesse miraculeuse peut survenir car l’espoir fait vivre et qu’après le gros trou noir dans lequel j’ai eu la sensation de m’enliser ces derniers temps, je veux (re)vivre. C’est bon pour le moral ; bon, ok,  la descente -enfin, la chute-, peut faire encore plus mal, mais en attendant, je me sens reboostée à bloc. Avant les prochaines IAC, avant le don d’ovocytes, j’innove… Et qui sait.

Je sors la tête de l’eau…

Ces 5 derniers jours furent cauchemardesques et je commence tout juste à sortir la tête de l’eau. Je vais essayer de passer tous les détails et aller droit au but. « Cauchemardesques » car je fais des cauchemars et me réveille en pleine nuit en sursaut, en sueur (je vous parlerai bientôt de mon hyperhidrose).

Le pire de mes cauchemars : mon homme va voir ailleurs car avec moi, il risque de ne jamais devenir père. Même si chaque jour qui passe, je suis rassurée sur ce point-là, puisqu’il est d’un amour, d’une constance et d’une patience sans pareils, c’est plus fort que moi. C’est mon inconscient qui parle et je n’ai encore rien trouvé de mieux que de l’écrire.

Ensuite, j’en avais déjà parlé dans mon billet précédent, ça ne s’est pas arrangé puisque j’ai été (et le suis d’ailleurs encore), malade depuis la semaine dernière. J’ai vu mon médecin-traitant jeudi mais comme mon état empirait, mon homme m’a accompagnée samedi pour mon rdv avec un autre médecin. Je n’étais pas en mesure de parler, il a donc servi d’interprète. Je suis sous Solupred (un corticoïde) depuis lundi car complètement aphone depuis plusieurs jours. La voix revient un tout petit peu, mais vraiment tout doucement. Depuis 3 nuits, ni mon homme, ni moi ne dormons correctement tellement je tousse continuellement. J’en ai des douleurs au front et aux abdominaux (je pensais ne pas en avoir, mais là, je les sens !).

Selon ma sœur (je t’embrasse et te serre dans mes bras, sista’, si tu passes par là) : « le fait de ne pas pouvoir tomber enceinte facilement et naturellement… te reste en travers de la gorge jusqu’à te laisser sans voix.«  Oui, mon corps parle pour moi. Et mon corps est aujourd’hui plus que fatigué. Il est las de tous ces examens, de toutes ces questions qui sont restées sans réponse, de ce qu’il vit comme de l’injustice. Puis en ce qui me concerne, le temps des vacances est le temps idéal pour que mon corps « lâche » (je n’ai accepté aucun arrêt de travail, ni même suite à mon arrêt de grossesse). Et cette boule au creux de la gorge, comme nouée, et dont j’ai déjà maintes fois parlé, m’a rendue aphone.

Cette semaine du 2 juillet a aussi été une semaine très tendue pour d’autres raisons :

1/ Parce que les naissances pleuvent autour de moi et que les visites de courtoisie sont de rigueur… Hier, j’ai appris au hasard d’un sms qu’une amie est « presque enceinte » (« Je peux rendre plus de 4 fois par jour… peut-être bon signe, me diras-tu 😉 »). Je lui souhaite d’être enceinte… mais je ME le souhaite aussi !!! Les grossesses (si rapides !) des autres me renvoient inexorablement à mon infertilité et à nos difficultés.

2/ Parce que mon geek d’homme avait le c.. entre deux chaises à attendre une réponse pour une éventuelle opportunité d’emploi. Ça ne pouvait pas tomber mieux !!! C’est incroyable. Il avait envie de changer depuis un petit moment, était donc en veille et est tombé sur une annonce qui correspond parfaitement à son profil. Après plusieurs entretiens avec différentes personnes de sa future boîte, il a obtenu une promesse d’embauche et a donc « claqué sa dém' », comme il dit. Tout ceci a été assez compliqué à gérer, sachant qu’il a dû négocier par rapport aux 3 mois de préavis… L’attente, l’incertitude nous ont causé pas mal de stress… Bref, c’est fait et c’est une bonne chose de faite, quel soulagement (au moins un truc positif !).

3/ Nous avons même dû annuler au dernier moment (je pensais que ça s’arrangerait moi !) notre week-end en Normandie pour les 40 ans de mon meilleur ami alors que tout était réservé (véhicule, chambre d’hôte)… faute de voix !

Hier : rdv chez mon acupuncteur (je le vois toujours en début de cycle, avant J8). Toujours aussi optimiste, il m’a « boosté tout ça ». Je suis restée presque une heure dans son cabinet à tousser comme une perdue ! Nous avons parlé (enfin lui, surtout) de ce corps et de cette voix qui lâche. Ce n’est pas un hasard si je suis en petite forme : « le corps a sa mémoire« , m’a-t-il dit. A l’heure actuelle, j’étais censée tenir dans mes bras mes jumeaux…

Ce matin : nous avons vu notre nouvelle gynéco. Elle exerce sur Paris, en cabinet privé et est rattachée à la même clinique que gygyamp… Elles se connaissent donc.

Un signe, je ne sais pas, mais à peine arrivés devant le cabinet, avec un peu d’avance, nous croisons sur le même trottoir, mais un peu plus loin, une grosse femme, une femme enceinte.

Cette nouvelle gynéco, nous l’avons trouvée sympathique et humaine. Mon homme pense qu’elle est débordée et qu’il ne faudra pas s’attendre à ce qu’elle nous appelle personnellement pour nous dire ce qu’il en est de tel ou tel examen ou à ce qu’on puisse appeler en cas de souci (genre une prise de sang et une échographie qui tomberaient un samedi et une interprétation nécessaire le jour-même), mais qu’il y a du bon à changer puisque de toute façon, avec gygyamp ça ne va pas.

J’avais photocopié notre dossier AMP (un GROS dossier) qu’elle n’a pas beaucoup regardé d’ailleurs et, en salle d’attente, j’ai profité de ce temps d’attente, justement, pour écrire une page rappelant les examens clés avec les différentes dates (histoire qu’elle ait une vue d’ensemble sur ce qu’on a fait jusqu’ici) :

Il n’y a pas eu de miracle. Les miracles, nous n’y croyons plus. Elle nous a posé quelques questions (date de mes 1ères règles, si je fumais, antécédents familiaux, interventions chirurgicales subies…), questions qui ont très vite été écourtées quand elle a lu : « AMH à 0.7 et FSH à presque 22 ». Elle a fait les gros yeux.

Résultats des courses (j’ai pu poser mes questions) :

– oui, le fait d’avoir fumé 15 ans peut être un facteur aggravant de la fonction ovarienne,

– oui, mon bilan hormonal est catastrophique,

– non, une FIV ne donnerait pas de résultat probant, dans notre cas,

– oui, les follicules supérieurs à 10 mm à J2 sont la conséquence d’une diminution de la fonction ovarienne ;

– oui, mon IOP peut se transformer en ménopause (nous jouons nos dernières cartes),

– les taux peuvent varier d’un cycle à l’autre et l’AMH remonter, la FSH baisser (mais bon, dans mon cas, même une grosse hausse/baisse n’arrangerait rien, vu que je pars déjà de très très loin !),

– on peut continuer les IAC puisque finalement, au total, nous n’en avons faites que 3.

Il faut faire vite tout en étant obligés d’accepter les contraintes de temps, les pauses imposées… Tout cela, elle semblait le comprendre parfaitement.

Elle nous a confirmé spontanément ceci (sans qu’on ai eu à l’évoquer ou à lui poser la question) : dans notre cas, pas de FIV possible puisque j’ai trop peu de follicules à J2. Les FIV ne donnent rien avec si peu de follicules. Il en faudrait au moins… je ne me souviens plus trop, je crois qu’elle a parlé de 6 ou 7 à J2.

Elle nous conseille de commencer à réfléchir (en parallèle aux IAC que nous ferons sans doute avec elle en septembre) au don d’ovocytes.

Sans être alarmiste, elle pense qu’il y a urgence, il faut agir vite car « les portes peuvent se fermer à tout moment » et qu’en même temps, il y a ce paradoxe du temps qui passe mais aussi de l’attente que nécessitent tous ces examens.

Prochaines étapes, en vrac, nous concernant :

– prendre du Provames de J18 à J2 du cycle suivant (je suis à J8, là) puis commencer le Gonal F à 150 ui à J2 (toujours du cycle suivant donc) jusqu’à J8 inclus, sans contrôle de l’évolution des follicules. On ferait ça tout seul dans notre coin avec des rapports réguliers… et on verrait ce que la nature dit => tout ça, sur 2 cycles. Elle pense qu’avec le Provames, il y a peu de chances que je développe des follicules supérieurs à 10 mm à J2 (on fera de toute façon une écho de contrôle à J2 comme l’avait suggérée gygyamp et si pas de follicules supérieurs à 10 mm, on commencerait le Gonal F) ;

– prendre déjà un premier rdv au CECOS (je ne connais pas les délais, à mon avis, on n’aura rien avant octobre) ;

– réfléchir sérieusement au don d’ovocytes et trouver une donneuse : tout n’est pas si facile. Il ne suffit pas de vouloir un enfant pour que ça marche. Je ne veux pas non plus que le DO devienne une roue de secours ou un « moindre mal ». Je veux que nous soyons tous les deux (surtout moi !) intimement et profondément convaincus que c’est ce qu’il nous faut. Je ne veux pas souffrir d’un « oh, c’est fou c’qu’il/elle ressemble à son père ! » ou « c’est le portrait craché de son père ! ». J’espère qu’il/elle lui ressemblera car mon homme est beau et je serai si fière de voir de mon homme dans notre petit bout… Mais je veux, au préalable me débarrasser de toutes ces mauvaises pensées, craintes, m’enlever ces doutes de ma tête. De toute façon, le DO, c’est environ 3 ans d’attente. Ça nous laissera le temps de la réflexion.

– la revoir fin août pour les IAC et autres… Elle n’est pas contre la DHEA. A voir.

Voilà, finalement, rien de bien neuf. Nous lui avons expliqué pourquoi nous souhaitions changer : pour avoir un deuxième avis (qui est finalement pas différent de gygyamp) mais aussi parce que nous estimions que nous étions mal suivis malgré les compétences de gygyamp. De ce côté là, même si cette nouvelle gynéco est fort sympathique, je doute qu’elle soit plus disponible. En effet, aucun rdv possible avant fin septembre, seule date disponible fin août. Nous allons sans doute écourter nos vacances, mais bon, on verra le moment venu.

Elle a aussi terminé en nous disant de regarder ce qu’il y a de positif : « vous êtes ensemble, vous vous aimez et c’est déjà beaucoup« . Ce qui n’est pas faux, mais…

Voilà, voici venu encore le temps de l’attente et de la réflexion. Je vais me reposer un peu.

Merci à toutes pour vos messages. Vous ne réalisez pas combien j’ai besoin de vos retours. Merci.

Ah, et j’oubliais l’essentiel : aujourd’hui, c’est nos 3 ans et demi de vie commune…